Le pilote semble longer la côte de Madagascar mais c’est au large que nous allons. A une cinquantaine de km au large de Nosy Be.
Sur l’horizon terraqué , après une heure de coque rapide , la falaise du phare de Nosy Iranja apparaît en premier. 

 

Devant le banc de sable l’eau devient turquoise et très claire. Les tortues abondent entres les patates de corail. On les repère à la petite tête qui respire et s’envole dans sa dimension aquatique . Le banc de sable long de 1,6 km relis deux îles qui font des ailles de papillons . La petite et la grande Iranja.

C’est la marrée qui décide de l’accès entre les îles.

Sur l’île principale on visite le phare construit par l’entreprise Eiffel en 1956.

De chaque côté de cette Route du phare , qui part de la plage entre l’hôtel Zahir et le Tiki Bar , mi escalier mi chemin , les vendeuses de nappes brodées et de souvenirs s’éparpillent .

Dans la montée ombrée par les grands arbres , les trouées de feuillage donnent la vue sur le lagon qui attire l’œil par la beauté de ses couleurs.

Majestueux élancé et solide l’amer ultramarin en épaisse tôle de fer est blanc avec une veste noire.

Dans la chambre de verre du phare de Nosy Iranja, tout en haut , rien ne bouge.

Le phare est désaffecté depuis 20 ans , la porte en bas est cadenassée car l’escalier rouillé est en ruine.

Juste à côté, Chapeau de Bois , le vieux sculpteur de Nosy Iranja s’est arrangé un atelier en plein air.

C’est un spécialiste des animaux. Pour les villageois il sculpte des mortiers de cuisine en forme de carangue , de vivaneau ou de capitaine. Souvent il sculpte le phare , un chien , un chat ou un coq  pour les touristes qui sont émus par son art populaire. Il ne fait plus de chapeau de bois en ce moment mais ça pourrait le reprendre.

F.Stern-Quehen